Représentation d’un légionnaire en ordre de marche vers 103 av JC.


Fraichement débarqué d’Afrique du Nord ce légionnaire vas rejoindre ses camarades pour participer à la guerre contre les Teutons et les Ambrons. Il porte son bouclier recouvert de cuir contre les intempéries sur son dos, ce qui lui a valu à l’époque précédente le surnom de tortue, puis de mule à l'époque représentée ici lorsqu'on y adjoint le paquetage. Une corde est passée dans des anneaux fixés sur le bouclier lui-même tel ceux retrouvés sur l’exemplaire du Fayun. Cette corde permet au bouclier de se porter sur les épaules à la manière d’un sac à dos moderne. Avec un nœud rapide au niveau du ventre en une poignée de secondes on peut enlever le bouclier et être prêt à l’action. Le bouclier bien en place sur le dos, on va poser la "furca" sur ce dernier. Il s’agit littéralement d’une fourche en bois qui va servir de support aux sacs, aux vivres et aux affaires personnelles que doivent transporter les soldats à cette époque.

Elle vient se caler naturellement sur le bouclier qui va en supporter le poids et la stabiliser. Une fois bien calée, la barre de bois ne repose plus sur l’épaule ce qui pourrait la rendre inconfortable au fil des kilomètres. La paenula sur le dos a trois avantages : elle sert à éviter que le bouclier ne frotte sur la cotte de maille, elle donne une épaisseur supplémentaire au niveau des épaules qui va amortir le poids de la charge, et elle sert de point d’encrage pour le casque porté sur la poitrine pendant la marche.

Une fois tout ceci bien en place l’expérimentation nous montre que l’on peut parfaitement enlever les mains à l’arrêt et parfois en marchant, pratique pour attraper une gourde par exemple sans perdre de temps à décharger et surtout recharger.


En partance pour un camp fixe notre légionnaire ne porte pas ici ni de sudis, ni d’outil de terrassement qu’il porte normalement en campagne à cette époque.


Tout ce système tien en fait grâce à la découverte de ces anneaux de fixations qui permettent naturellement de trouver la bonne position du bouclier sur les épaules. Il n’est pas interdit de penser qu’un système similaire à du être utilisé par la suite, mais ou les anneaux seraient fixés à la house de protection en cuir. Ces anneaux fixés à même le bois du bouclier ont en effet d’autres utilisations pratiques dans des techniques de combat qui n’auront plus lieu d’être après les réformes de Marius. Nous nous proposons d’expliquer cela dans un futur chapitre.

En conclusion ce système de transport est à la fois fort ingénieux, et parfaitement adapté aux besoins militaires. Il est relativement confortable et plein d’un bon sens pratique si courant chez les Romains.


J-L Féraud Mai 2011 Reconstitutions legion romaine republique AERA republique romaine Page Principale Agrimensor Princeps legionnaire Romain #top Légionnaire Romain  en ordre de marche " La mule de Marius"