Nommé communément « pila muralia », cette dénomination ne nous semble pas correcte. Il serait préférable de les appeler sudis (sudes), ce qui correspondrait mieux au latin et à son utilisation. Le mot « vallis » parfois utilisé nous semble également pouvoir convenir.


Ils ont pour principale fonction de fortifier le mur du camp de marche de la légion, mais peuvent également servir, entre autre, à faire des chevaux de frise.


Lorsque les légionnaires bâtissent le camp de marche chaque soir lorsqu’ils sont en campagne, ils creusent une tranchée, et du côté du campement, érigent un remblai avec la terre provenant du fossé. Une fois les remblais montés au deux tiers de la hauteur environ, ils y plantent leurs sudis. Puis, le reste de la terre est d’abord versée autour, puis compactée pour bien les maintenir en place. Ils sont ensuite reliés entre eux par une corde. Le coté du talus tourné vers l’ennemi est alors recouvert de mottes de gazon. Ceci consolide non seulement le talus, mais le rend également plus glissant si l’aversaire tente de l’escalader. C’est l’ensemble de ces défenses combinées qui fait l’efficacité du dispositif.


A partir des réformes de Caius Marius vers 104 av JC il semble que les sudes sont inclus dans le paquetage transporté par le légionnaire.



Sudes, ou pieux de fortifications
Restes de pieux en chêne
lors d'une exposition
au musée de Haltern
Sudes exposés
au musée
d'Aalen
Reconstitutions modernes de sudes
montrant leur utilisation principale
Coupe du remblais
d'un camp de marche
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